LOuest se civilise, mais la haine des hommes ne change pas. Le film monument de Sergio Leone, avec un scénario ravageur écrit par les révolutionnaires du cinéma italien (Bertolucci et Dario Argento). Nombre de répliques : 6. Réplique d'Il était une fois dans l'Ouest. Question chevaux, on est un peu juste, on s'excuse.
regarder 0140 The Sandman Will Keep You Awake - The Loop Il Ă©tait une fois dans l'Ouest est un film de Sergio Leone sorti en 1968. Ce film est considĂ©rĂ© comme l'un des chefs-d'Ćuvre du genre western spaghetti qui a permis un renouveau du western. Synopsis[] Alors qu'il prĂ©pare une fĂȘte pour l'arrivĂ©e de sa femme qu'il a Ă©pousĂ©e un mois plus tĂŽt Ă La Nouvelle-OrlĂ©ans, Bet McBain est tuĂ© avec ses trois enfants par Frank et ses complices. Jill McBain hĂ©rite alors des terres de son mari, convoitĂ©es par Morton, le commanditaire du meurtre. Mais les soupçons se portent sur un hors-la-loi, le Cheyenne⊠Ce dernier, ainsi qu'Harmonica, un Ă©tranger qui semble avoir quelque chose Ă rĂ©gler avec Frank, partiront rĂ©gler leurs comptes. Il Ă©tait une fois dans l'Ouest est un film dont l'action se passe lors de la conquĂȘte de l'ouest amĂ©ricain. Il tourne autour de la construction du chemin de fer et met en scĂšne divers personnages reprĂ©sentatifs des westerns classiques pour mieux les dĂ©tourner. Sergio Leone en fait une Ćuvre imposante et personnelle, ce qui serait la raison de son Ă©chec commercial aux contrairement Ă l'Europe qui lui a fait un triomphe. Claudia Cardinale hĂ©rite d'un rĂŽle de tenanciĂšre au grand cĆur, Jason Robards celui de l'aventurier sans scrupule qui trouvera la rĂ©demption, Henry Fonda la crapule embauchĂ©e par le boss du chemin de fer pour hĂąter sa construction et Charles Bronson dans le rĂŽle du vengeur silencieux au passĂ© trouble. Distribution[] Charles Bronson VF Claude Bertrand l'homme Ă l'harmonica Henry Fonda VF Raymond Loyer Frank Claudia Cardinale VF MichĂšle Bardollet Jill McBain Jason Robards VF RenĂ© Arrieu Manuel Gutierrez dit Cheyenne Frank Wolff VF Henri Poirier Brett McBain Lionel Stander VF GĂ©rard Darrieu le barman Keenan Wynn VF Louis Arbessier le shĂ©rif de Flagstone Gabriele Ferzetti VF Jean-Henri Chambois Morton patron du chemin de fer Paolo Stoppa VF Jean Clarieux Sam Jack Elam VF Pierre Collet Snaky membre du gang de Frank Woody Strode Stony membre du gang de Frank Al Mulloch Knuckles membre du gang de Frank Enzo Santaniello Timmy McBain l'enfant assassinĂ© par Frank MarilĂč Carteny Maureen McBain Marco Zuanelli Wobbles Fiche technique[] Titre Il Ă©tait une fois dans l'Ouest Titre original C'era una volta il West Titre anglais Once Upon a Time in the West RĂ©alisation Sergio Leone ScĂ©nario Dario Argento, Bernardo Bertolucci, Sergio Donati, Sergio Leone Photographie Tonino Delli Colli Musique Ennio Morricone Production Fulvio Morsella Distribution Pays d'origine Italie et Ătats-Unis DurĂ©e 165 minutes Film interdit aux moins de 13 ans Ă sa sortie en France, sans interdiction de nos jours. Dates de sortie Italie 21 dĂ©cembre 1968 France 27 aoĂ»t 1969 Autour du film[] Ce film, le premier volet du triptyque amĂ©ricain Il Ă©tait une fois⊠», permet Ă Leone de revisiter le mythe de lâOuest amĂ©ricain et de lui rendre une vĂ©ritĂ© altĂ©rĂ©e par les conventions du cinĂ©ma amĂ©ricain au nom dâun plus grand souci de rĂ©alisme. Leone sâest toujours Ă©tonnĂ©, entre autres reproches quâil adressait aux westerns classiques, quâon ne montre pas, par exemple, la rĂ©alitĂ© de lâimpact dâune balle qui faisait un trou Ă©norme dans le corps de la victime et la projetait Ă plusieurs mĂštres en arriĂšre. Ou encore, quâon attĂ©nue la violence extrĂȘme de cette Ă©poque qui voyait pourtant un tueur exhiber les oreilles coupĂ©es de ses ennemis pour imposer le respect ! Le passage entre les deux Ă©poques est dâailleurs parfaitement symbolisĂ© par la construction du train qui relie non seulement deux espaces l'Est et l'Ouest, mais aussi deux temps, celui des Pionniers du Far West qui sâefface peu Ă peu devant celui de la Civilisation moderne. Lâun des intĂ©rĂȘts du scĂ©nario, Ă©crit, entre autres, par Bertolucci et Argento, est dâen montrer les rĂ©percussions sur les personnages eux-mĂȘmes qui nâont dâautre choix que de disparaĂźtre ou de sâadapter. Trois dâentre eux ne sâintĂšgrent pas et sont appelĂ©s Ă sâeffacer. Câest dâabord Franck, hors-la-loi, chef de bande et rebelle Ă toute lĂ©galitĂ©, qui reprĂ©sente une Ă©poque rĂ©volue car, dĂ©sormais, la Loi se gĂ©nĂ©ralise. Le bandit gĂ©nĂ©reux, Cheyenne, dont le romantisme nâa plus sa place dans une sociĂ©tĂ© devenue mercantile. Câest enfin Harmonica dont le mode de vie fondĂ© sur le sens de la justice et le goĂ»t pour la solitude ne peut sâaccommoder dâun monde de plus en plus organisĂ© et collectif. On songe, Ă son propos, au beau mouvement de camera qui, par un travelling circulaire, donne Ă voir, en un plan de plus en plus gĂ©nĂ©ral, le chantier du chemin de fer, puis les dizaines dâouvriers au travail et le personnage de Harmonica qui sây fond comme sâil disparaissait en tant quâindividu, comme sâil sâagissait de la fin de lâindividu. Jill, la prostituĂ©e interprĂ©tĂ©e par Claudia Cardinale, prĂȘte Ă tout pour survivre, est la seule Ă rĂ©ussir ce passage entre lâancien et le nouveau monde, la prostitution Ă©tant ici montrĂ©e comme Ă©ternelle. La sĂ©quence finale, qui la montre donnant de lâeau aux ouvriers, signifie sans doute la fidĂ©litĂ© Ă ses origines , car elle choisit les ouvriers exploitĂ©s et humiliĂ©s comme elle en mĂȘme temps que son adaptabilitĂ©, les ouvriers construisant lâ avenir. Le propos de Leone est transparent et se veut virile se transforme ainsi ainsi une AmĂ©rique fondĂ©e sur le matriarcat. En effet âĂ lâĂ©poque de la rĂ©alisation du film le Women Liberation » connaissait son apogĂ©e aux Ătats-Unis. Il faut remarquer que câest dans un cercle final, lâarĂšne de la vie, que Leone rĂ©unit et enferme ses personnages essentiels et exprime le moment de vĂ©ritĂ© du film qui se conclut, de façon la plus classique, par le duel inhĂ©rent Ă tout western. Les thĂšmes du film et câest une constante chez Leone, sont par ailleurs magnifiĂ©s par une mise en scĂšne savante et toujours spectaculaire illustrĂ©e dâun accompagnement musical expressif. On reverra avec un grand plaisir la sĂ©quence initiale, devenue mythique, des trois tueurs qui attendent le train et Harmonica avec ses gros plans et trĂšs gros plans sur des regards ou des dĂ©tails inattendus, craquement des doigts, mouches emprisonnĂ©es dans le canon du colt, gouttes dâeau sur le chapeau, roue de lâĂ©olienne qui grince, et exaspĂ©rants qui immobilisent le temps avant de le dilater et de faire sourdre lâaccablement et lâennui. Le film multiplie les savants cadrages et installe dans lâespace les personnages dâune façon souvent saisissante frĂ©quentes plongĂ©es ou contre plongĂ©es, camĂ©ra placĂ©e sous un angle insolite allongeant, par exemple, les silhouettes ou remplissant lâĂ©cran dâyeux prĂ©sentĂ©s en trĂšs gros plans. Les combats sont filmĂ©s en deux temps comme autant de ballets dâabord, une lente montĂ©e de lâattente qui accroĂźt la tension avant que lâexaspĂ©ration des nerfs nâexplose dans les coups de feu. Lâaccompagnement musical, lui aussi trĂšs cĂ©lĂšbre de Morricone souligne et accentue les effets, de sorte que la théùtralisation de lâimage et la musique trĂšs expressive font nĂ©cessairement penser Ă un grand opĂ©ra baroque. La musique et l'image procĂšdent en effet lâune de lâautre, se nourrissent lâune de lâautre. Il suffit dâĂ©voquer la terrible sĂ©quence des deux frĂšres, lâaĂźnĂ© juchĂ© sur les Ă©paules de son cadet jouant de lâharmonica, dont toute la force provient prĂ©cisĂ©ment de cette alliance intime entre ce qui est montrĂ© au travers dâune image saisissante et ce qui est entendu dans une partition musicale qui joue, de façon insupportable, sur les nerfs par son lent crescendo lancinant de notes dâharmonica qui finit par Ă©clater dans une envolĂ©e sonore lourdement appuyĂ©e par les cuivres. Ce film devenu culte qui insiste sur le passage entre deux Ă©poques et dont la tonalitĂ© de dĂ©senchantement se prolongera dans Il Ă©tait une fois la RĂ©volution » annonce, par le double thĂšme du duo et de la dĂ©sillusion, ce qui sera le chef-dâĆuvre de Leone Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique ». Les trois films, sans ĂȘtre des suites, sont toutefois Ă voir dans lâordre chronologique. Sergio Leone, qui avait dĂ©jĂ essayĂ© d'engager â sans succĂšs â Charles Bronson dans les films Pour une poignĂ©e de dollars et Le Bon, la Brute et le Truand, obtint enfin son accord pour interprĂ©ter Harmonica. Cet indien obnubilĂ© par son dĂ©sir de venger son frĂšre assassinĂ© par Frank, l'impitoyable tueur jouĂ© avec conviction par Henry Fonda. Leone tenait absolument Ă avoir Fonda pour le rĂŽle de Frank, contre-emploi des rĂŽles de braves types honnĂȘtes qui firent sa renommĂ©e. Au tout dĂ©but du tournage, Ă l'arrivĂ©e de Fonda, Leone, le voyant arriver avec des lentilles de couleur et une barbe, voulut immĂ©diatement le remplacer. Mais aprĂšs avoir Ă©tĂ© maquillĂ© et habillĂ©, celui-ci convainquit le rĂ©alisateur sans dire un seul mot. Pour la scĂšne du dĂ©but avec les trois tueurs, Leone dĂ©sirait, en forme de clin d'Ćil, les faire jouer par les trois protagonistes du Bon, la brute et le truand Lee Van Cleef, Eli Wallach et Clint Eastwood. Mais Eastwood, dont la notoriĂ©tĂ© commençait Ă grandir, refusa. L'un de ces gredins est jouĂ© par Jack Elam, second couteau dont le strabisme sert admirablement cette scĂšne. L'acteur noir qui apparait dans cette scĂšne est lui Woody Strode, devenu cĂ©lĂšbre dans le monde du western pour avoir jouĂ© le Sergent noir de John Ford. Le dernier larron, Al Mullock est Ă©galement une tĂȘte connue puisqu'on le voit en tant que chasseur de primes manchot dans Le Bon, la Brute et le Truand. [1] La musique du film a Ă©tĂ© composĂ©e et dirigĂ©e par Ennio Morricone, complice de tous les instants de Sergio Leone. Selon certaines interviews du compositeur, Leone lui aurait fait refaire le travail vingt fois avant de se dĂ©clarer satisfait. La musique Ă©tait jouĂ©e sur le plateau durant le tournage afin de mieux imprĂ©gner les acteurs. La bande originale resta trĂšs longtemps en tĂȘte des hit-parades. Elle est conçue autour de quatre thĂšmes pour les quatre personnages principaux Jill, Harmonica, Frank et Cheyenne. C'est le premier film d'une trilogie qui comprend ensuite Il Ă©tait une fois la rĂ©volution et Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. Le film fait suite au succĂšs du Bon, la Brute et le Truand, des producteurs amĂ©ricains commandent ce deuxiĂšme volet. AprĂšs Le Bon, la Brute et le Truand, Leone ne voulait plus refaire de western et avait commencĂ© Ă prĂ©parer le tournage d' Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique. C'est aux Ătats-Unis, oĂč il voulait commencer Ă produire, qu'on lui a suggĂ©rĂ© de faire un autre western avant. C'est alors qu'il eut l'idĂ©e de faire la triloge Il Ă©tait une fois.... C'est Bernardo Bertolucci qui a proposĂ© Ă Leone de centrer l'histoire du film sur un personnage fĂ©minin. Dans ce film, Claudia Cardinale et Paolo Stoppa font la plus longue randonnĂ©e de buggy de l'histoire du cinĂ©ma. Elle commence en Espagne et passe par Monument Valley en Arizona. Elle se termine Ă la demeure des McBain, dont les sĂ©quences ont Ă©tĂ© tournĂ©es Ă Almeria, en Espagne. La demeure des McBain Ă©tait le restant du dĂ©cor d'un village mĂ©diĂ©val construit pour le film Falstaff d'Orson Welles en 1965. Leone l'a rachetĂ© puis restaurĂ©. L'actrice qui fait la femme indienne qui s'enfuit de la gare en sĂ©quence d'ouverture est en rĂ©alitĂ© d'origine hawaienne. Il s'agit de la femme de Woody Strode. Les scĂšnes intĂ©rieures de l'Ă©tablissement de Lionel Stander, situĂ© dans Monument Valley, a Ă©tĂ© tournĂ© Ă Rome aux studios Cinecitta. Lorsque les hommes de Cheyenne y pĂ©nĂštrent, on aperçoit un nuage de poussiĂšre rouge. Cette poussiĂšre a Ă©tĂ© importĂ©e de Monument Valley afin de donner plus de rĂ©alitĂ©s Ă la scĂšne. Jason Robards est arrivĂ© complĂštement ivre le premier jour du tournage et Sergio Leone a menacĂ© de le mettre Ă la porte s'il recommençait. Par la suite, il s'est bien comportĂ© et n'a plus fait de problĂšmes sauf le jour de l'annonce de l'assassinat de Robert Kennedy. Il obligea alors Leone Ă arrĂȘter le tournage pour le reste de la journĂ©e. Al Mulloch, qui joue l'un des trois truands du dĂ©but celui qui se craque les doigts, s'est suicidĂ© pendant le tournage en sautant par la fenĂȘtre de son hĂŽtel, habillĂ© du mĂȘme costume qu'il portait dans le film. Le scĂ©nariste Mickey Knox et le directeur de production Claudio Mancini, qui Ă©taient assis dans une des chambres de l'hĂŽtel, l'ont vu passer de leur fenĂȘtre. La premiĂšre rĂ©action de Sergio Leone a Ă©tĂ© d'exiger de ravoir le costume de scĂšne, ce qui a choquĂ© certains membres de l'Ă©quipe de tournage. Le tournage s'est dĂ©roulĂ© d'avril Ă juillet 1968. Le film a Ă©tĂ© tournĂ© Ă Monument Valley en Arizona, dans la rĂ©gion de Moab en Utah ainsi qu'Ă La Calahorra et Ă Tabernas en Andalousie. RĂ©fĂ©rences[] â Ce dernier se suicida d'ailleurs pendant le tournage du film en sautant par la fĂȘnetre de la chambre de son hĂŽtel Ă Guadix en Espagne. fr/en [
Ilveut abandonner lâOuest pour s'attaquer Ă cet autre territoire sauvage de l'AmĂ©rique, celui de la guerre des gangs dans les annĂ©es 20. Mais, en 1967, personne n'est intĂ©ressĂ© par Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique, tout ce qu'on attend de Sergio Leone, ce sont d'autres westerns.
RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 07/08/2020 Ă 0743, Mis Ă jour le 07/08/2020 Ă 0743 Charles Bronson, lâhomme Ă lâharmonica», qui succĂšde Ă Clint Eastwood, est magnĂ©tique on dirait un Apache aux yeux bleus qui transpercent des paupiĂšres quasiment closes. ©Rue des Archives/Collection CSF LES FILMS QUI ONT RĂVOLUTIONNĂ LE SEPTIĂME ART 4/7 -Chaque week-end, gros plan sur un long-mĂ©trage qui a, dâun point de vue formel, bouleversĂ© lâhistoire du cinĂ©ma. Cette semaine, le classique de Sergio Leone⊠AnnĂ©es 1960, annĂ©es pop⊠Le western - considĂ©rĂ© par beaucoup comme le seul art inventĂ© par les AmĂ©ricains avec le jazz - a fait son temps aprĂšs avoir connu son Ăąge dâor durant la dĂ©cennie prĂ©cĂ©dente. Ses tĂ©nors sâappelaient Raoul Walsh, Howard Hawks, Anthony Mann, Henry Hathaway et, le maĂźtre absolu, John Ford. Les stars Ă©taient John Wayne, Robert Mitchum, James Stewart, Richard Widmark, Randolph Scott, Kirk Douglas et mĂȘme le crooner Dean Martin. Autres temps, autres mĆurs, les sixties ont ringardisĂ© ce genre trĂšs formatĂ©. Et câest un Italien qui a tout rĂ©inventĂ©. Il tournait ses films en Espagne et dirigeait un obscur acteur amĂ©ricain Ă qui il ne pouvait dire un mot en anglais. Par consĂ©quent, il nâexiste pas de versions originales de ces premiers westerns spaghetti», doublĂ©s en post-synchronisation en fonction des pays oĂč ils devaient lire aussiLe compositeur Ennio Morricone, fidĂšle collaborateur de Sergio Leone, est mortSergio Leone sâest fait la main avec deux films fauchĂ©s, Pour une poignĂ©e de dollars inspirĂ© dâun film de Kurosawa et Pour quelques dollars de⊠Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s. Il vous reste 80% Ă sa libertĂ©, câest cultiver sa Ă lire votre article pour 0,99⏠le premier mois DĂ©jĂ abonnĂ© ? Connectez-vous
Quandil y a du grain sur la pellicule, on le retrouve sur le Blu-ray, avec un dĂ©filement non syncopĂ©. Et le grain, croyez-nous, c'est le fruit de saison sur Il296 669 475 banque de photos, images 360° panoramiques, vecteurs et vidĂ©osEntrepriseSĂ©lectionsPanierBonjour!CrĂ©er un compteSĂ©lectionsNous contacterSĂ©lectionsPartagez des images Alamy avec votre Ă©quipe et vos clientsCrĂ©er une sĂ©lection âșEntrepriseTrouvez le contenu adaptĂ© pour votre marchĂ©. DĂ©couvrez comment vous pouvez collaborer avec EntrepriseĂducationJeuxMusĂ©esLivres spĂ©cialisĂ©sVoyagesTĂ©lĂ©vision et cinĂ©maRĂ©servez une dĂ©monstrationRechercher des imagesRechercher des banques dâimages, vecteurs et vidĂ©osFiltresIl Ă©tait une fois dans l'ouest 1968 Photos Stock & Des Images0 Ăla fois le meilleur et le dernier des westerns, Ă©crivait John Boorman Ă la sortie dâIl Ă©tait une fois dans lâOuest en 1969. Câest aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© en Italie la trilogie des dollars, avec Clint Eastwood (Pour une poignĂ©e de dollars, Pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand), que Sergio Leone entreprenait en 1967 cette Ćuvre ambitieuse et spectaculaire Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Sergio Leone Il Ă©tait une fois dans lâOuest se dĂ©voilait dans les salles obscures italiennes il y a cinquante ans. MĂ©moires du CinĂ©maâ retrace lâhistoire de la conception de ce classique et chef-dâĆuvre du cinĂ©ma signĂ© Sergio Leone via les notes de production, la presse de lâĂ©poque, le regard de quelques grands rĂ©alisateurs, et plus encore⊠Il Ă©tait une fois dans lâOuest â affiche française AprĂšs les succĂšs commerciaux de Pour une poignĂ©e de dollars suivi de Et pour quelques dollars, Sergio Leone tourne Le Bon, la Brute et le Truand, un troisiĂšme western et le dernier volet de ce qui va devenir la trilogie du dollar ». Trois films qui vont lancer la carriĂšre de Clint Eastwood et donner une stature internationale Ă son rĂ©alisateur. Pourtant, ce dernier souhaite passer Ă autre chose. Il envisage dâadapter Ă lâĂ©cran The Hoods, le roman dâHarry Grey, dans lequel lâĂ©crivain raconte son passĂ© de gangster pendant la Prohibition. Compte tenu de sa notoriĂ©tĂ©, il espĂšre convaincre les studios hollywoodiens⊠Un western pour une poignĂ©e de dollars Au dĂ©but des annĂ©es 1960, Sergio Leone a dĂ©jĂ acquis une solide expĂ©rience en tant quâassistant-rĂ©alisateur. Il a ainsi travaillĂ© sous la direction de Vittorio De Sica, Carmine Gallone, Mario Camerini, Mario Bonnard, mais aussi Robert Wise, William Wyler, Fred Zinnemann ou Robert Aldrich, bien quâil se soit querellĂ© avec le cinĂ©aste lors du tournage de Sodome et Gomorrhe 1962. MalgrĂ© son pĂ©plum, genre Ă la mode Ă lâĂ©poque, Le Colosse de Rhodes, le premier film quâil rĂ©alise en solo, Leone est au creux de la vague, comme beaucoup de rĂ©alisateurs italiens. Avec Pour une poignĂ©e de dollars et un budget dĂ©risoire 200 000$, il sâattaque, sous le pseudonyme de Bob Robertson allusion au pseudonyme de son pĂšre Roberto Roberti, Ă un remake de Yojimbo, dâAkira Kurosawa, quâil transpose dans le monde du western. Lâinitiative de tourner des westerns en Europe nâest pas nouvelle. Les Espagnols exploitent dĂ©jĂ le filon et les Allemands, avec la sĂ©rie des Winnetou, une adaptation des romans de Karl May, ont trouvĂ© en Croatie leur nouveau Far West. Sergio Leone aurait souhaitĂ© une vedette hollywoodienne pour interprĂ©ter le rĂŽle principal. Les noms de Charles Bronson, Henry Fonda et James Coburn ont Ă©tĂ© avancĂ©s. Pour des raisons budgĂ©taires ou autres lâagent dâHenry Fonda ne lui aurait pas remis le script, la production renonce. Elle songe alors Ă Richard Harrison, un acteur amĂ©ricain de sĂ©rie B installĂ© en Italie. Lâaccord ne se fait pas, mais celui-ci recommande cependant un certain Clint Eastwood, qui a entre autres lâavantage de monter Ă cheval. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Il Ă©tait une fois lâAmĂ©rique⊠Peu optimiste sur le potentiel commercial de Pour une poignĂ©e de dollars, le distributeur opte pour une diffusion limitĂ©e en Italie, en septembre 1964. Le bouche Ă oreille va faire son effet et le film remporter un succĂšs public inattendu, la critique Ă©tant partagĂ©e. Pour des problĂšmes de droits, il ne sortira aux Ătats-Unis que dix-huit mois plus tard. Entre temps, Sergio Leone rĂ©alise Et pour quelques dollars de plus, puis Le Bon, la Brute et le Truand. Cette trilogie du dollar » ou de lâHomme sans nom » va donner ses lettres de noblesse au western spaghetti », lancer la carriĂšre de Clint Eastwood et donner Ă son rĂ©alisateur une stature internationale. Cependant, Leone entend passer Ă autre chose. LâidĂ©e a germĂ© dans son esprit pendant le tournage du Bon, la Brute et le Truand. Il veut adapter Ă lâĂ©cran The Hoods roman dâHarry Grey, le pseudonyme de Herschel Goldberg, dans lequel lâĂ©crivain raconte son passĂ© de gangster pendant la Prohibition⊠Il pense que sa notoriĂ©tĂ© va lui faciliter la tĂąche. Il aurait ainsi rencontrĂ© Warren Beatty, acteur et aussi producteur, alors dans une mauvaise passe, mais qui ne donne pas suite. NĂ©anmoins, quelques mois plus tard, celui-ci interprĂ©tera et coproduira Bonnie and Clyde sous la direction dâArthur Penn. Partenaire sur la Trilogie », United Artists refuse de se lancer dans lâaventure, tout comme Paramount. Le projet serait trop coĂ»teux et peu rentable. Sergio Leone renonce Ă ce qui deviendra plus tard Il Etait une fois en AmĂ©rique mais finit par accepter les moyens que Paramount met Ă sa disposition pour rĂ©aliser un nouveau western⊠à la condition de garder le contrĂŽle sur le film. Ce quâil obtient. DĂ©veloppement de lâhistoire Peu avant NoĂ«l 1966, dans une salle de cinĂ©ma qui vient de projeter Le Bon, la Brute et le Truand, Sergio Leone rencontre Bernardo Bertolucci et lui demande ce quâil pense du film. Bertolucci a aimĂ© et sâen explique. Ă la fin de la conversation, Leone lui propose de travailler sur le scĂ©nario de son nouveau film. Comme Bertolucci nâa rien en chantier depuis Prima della rivoluzione 1964, il accepte lâoffre. Dario Argento, qui nâest encore que critique de cinĂ©ma, rejoint lâĂ©quipe. Entre janvier et mars 1967, ils revoient plusieurs westerns⊠amĂ©ricains. En fĂ©vrier 1982, lors dâun entretien avec Christopher Frayling, lâun de ses biographes, Sergio Leone dĂ©clarera ⊠lâidĂ©e de dĂ©part Ă©tait dâutiliser certaines conventions du western amĂ©ricain, ainsi que toute une sĂ©rie de rĂ©fĂ©rences Ă des westerns spĂ©cifiques pour raconter ma version de la naissance dâune nation. » et de poursuivre, ⊠je voulais faire un film qui serait ⊠un ballet des morts. Je voulais prendre les personnages les plus stĂ©rĂ©otypĂ©s du western amĂ©ricain ⊠pour rendre hommage au western et montrer les changements en cours Ă lâĂ©poque dans la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. » Argento et Bertolucci Ă©laborent une histoire. Leone confie ensuite ce premier jet, qui reprĂ©sente 80 pages, Ă Sergio Donati, script doctor » sur Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand, et scĂ©nariste sur trois westerns de Sergio Sollima, afin quâil planche sur le scĂ©nario dĂ©finitif, et donne un sens Ă lâhistoire et de la substance »⊠Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Le scĂ©nario Sur le quai dâune gare, dans les environs de Flagstone, une ville de lâOuest amĂ©ricain, trois hommes vĂȘtus de cache-poussiĂšre attendent un voyageur pour lâabattre. Mais ce mystĂ©rieux joueur dâharmonica, sans nom, est plus rapide et les tue. Lâinconnu est Ă la recherche de Frank, un dangereux tueur Ă gages, pour se venger. Pour lâheure, Frank sâest mis au service de Morton, le patron dâune compagnie de chemin de fer dont le chantier progresse vers la cĂŽte Pacifique. Il est chargĂ© dâintimider Brett McBain, le propriĂ©taire dâun immense terrain pourtant dĂ©sertique, Sweewater ». ExpĂ©ditif, avec ses hommes il exĂ©cute froidement McBain et ses trois enfants. Câest par la voie ferroviaire que Jill arrive Ă Flagstone. Ancienne prostituĂ©e, elle a Ă©pousĂ© en secret McBain Ă La Nouvelle-OrlĂ©ans. Elle dĂ©couvre la famille assassinĂ©e. HĂ©ritiĂšre de la propriĂ©tĂ©, elle dĂ©cide de rester avant de se raviser. Harmonica », aidĂ© de Cheyenne » un bandit en cavale, tentent de lâen dissuader et lâempĂȘcher de vendre le domaine pour une bouchĂ©e de pain⊠Sergio Donati juge dĂ©terminante la contribution de Bertolucci Ă lâhistoire. Son scĂ©nario demeure fidĂšle aux citations cinĂ©matographiques suggĂ©rĂ©es par le futur rĂ©alisateur de 1900, et dĂ©veloppe Ă©galement les personnages de Cheyenne » et de Morton. Cette mosaĂŻque de grands moments de lâhistoire du western fait notamment rĂ©fĂ©rence Ă Johnny Guitare Nicholas Ray, Le train sifflera trois fois Fred Zinemann ou Lâhomme des VallĂ©es perdues George Stevens, La PrisonniĂšre du dĂ©sert John Ford, Le cheval de fer John Ford ou encore LâHomme qui tua Liberty Valance John Ford. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Henry Fonda, Claudia Cardinale, Sergio Leone, Charles Bronson et Jason Robards â Copyright Paramount Le casting JusquâĂ prĂ©sent, les femmes nâavaient jouĂ© quâun rĂŽle secondaire dans les films de Sergio Leone. Pour le cinĂ©aste, ⊠câest parce que mes personnages nâont pas le temps de tomber amoureux ou de courtiser quelquâun. Ils sont trop occupĂ©s Ă essayer de survivre ou Ă poursuivre leur objectif ». Pourtant, cette fois, exceptionnellement, il sâest laissĂ© convaincre par Bertolucci. Comme le budget nâest pas un obstacle estimĂ© entre 3 et 5 millions de $, Sergio Leone peut envisager un casting haut de gamme ». Un temps, Carlo Ponti a Ă©tĂ© intĂ©ressĂ© pour produire le film, aussi, le nom de Sophia Loren, son Ă©pouse, a Ă©tĂ© avancĂ© pour ĂȘtre Jill McBain, mais le rĂ©alisateur lui prĂ©fĂšre Claudia Cardinale. Il aimerait pouvoir compter Ă nouveau sur Clint Eastwood. Mais ce dernier dit non. On parle aussi de Rock Hudson et de Warren Beatty, cependant, il a dâautres acteurs en vue. Il revient Ă la charge pour deux comĂ©diens quâil avait espĂ©rĂ© engager prĂ©cĂ©demment. Si Charles Bronson accepte de jouer Harmonica », Henry Fonda refuse. Leone se rend aux Ătats-Unis pour tenter de le convaincre. Le comĂ©dien finit par demander lâavis dâEli Wallach qui lâencourage Ă saisir lâoccasion. Kirk Douglas Ă©tait intĂ©ressĂ© par se glisser dans la peau de Cheyenne », mais câest Jason Robards qui est retenu. En guise de clin dâĆil au Bon, la Brute et le Truand, le cinĂ©aste a songĂ© Ă rĂ©unir de nouveau Clint Eastwood, Eli Wallach et Lee Van Cleef dans la scĂšne dâouverture. Devant le refus dâEastwood, le rĂ©alisateur renonce Ă cette idĂ©e. Ce sont donc Jack Elam le dur dâune trentaine de westerns, Woodie Strode trois westerns sous la direction de John Ford et Al Mullock dĂ©jĂ au gĂ©nĂ©rique du Bon, la Brute⊠qui devinrent les trois tueurs. Charles Bronson et Henry Fonda â Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Le tournage, la production Tandis que le scĂ©nario commence Ă prendre forme, Sergio Leone part en repĂ©rages aux Ătats-Unis. Il se rend dans le dĂ©sert du Colorado, dâArizona et du Nouveau-Mexique. Un moment particulier de ce sĂ©jour avec la visite guidĂ©e du site de Monument Valley », haut lieu du cinĂ©ma de John Ford, en compagnie du chef opĂ©rateur Tonino Delli Colli et du responsable des dĂ©cors Carlo Simi. Le rĂ©alisateur nâen dĂ©laisse pas pour autant les studios de CinecittĂ Ă Rome, pour une bonne partie des intĂ©rieurs, et bien sĂ»r le sud de lâEspagne, berceau de westerns mĂ©diterranĂ©ens et cadre de sa trilogie. Câest Ă La Calahorra, non loin de Guadix, province de Grenade, que sera filmĂ©e la sĂ©quence dâouverture et construite la ville de Flagstone ». Quant Ă Sweetwater », la propriĂ©tĂ© des McBain, elle trouvera place prĂšs de Tabernas, dans la province dâAlmeria. Ainsi, la carriole conduite par Sam Paolo Stoppa et qui transporte Jill depuis la gare aura effectuĂ© lâune des plus longues randonnĂ©es de lâhistoire du cinĂ©ma. De lâEspagne, elle est passĂ©e par Monument Valley avant de regagner lâAndalousie pour arriver Ă la ferme des McBain. Ă lâapproche du tournage, la production frĂŽle la catastrophe. Henry Fonda a cru bon de porter des lentilles de contact pour changer la couleur de ses yeux bleus, ainsi quâune moustache. AgacĂ©, Sergio Leone lui a fait tout enlever. Quant Ă Jason Robards, câest ivre quâil se prĂ©sente au rĂ©alisateur, risquant dâĂȘtre mis Ă la porte sur le champ. Par chance, il nây eut rien Ă lui reprocher par la suite. Les premiĂšres images sont tournĂ©es le 8 avril 1968 Ă CinecittĂ , avec la scĂšne dâamour entre Jill et Frank. Le clap de fin sera donnĂ© en juillet. Claudia Cardinal â Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Copyright Paramount Lâaccueil Coproduction italo-amĂ©ricaine, Câera una volta il West sort en dĂ©cembre 1968 en Italie. MalgrĂ© le trĂšs bon accueil du public italien, le film ne connaĂźtra pas le mĂȘme engouement que les trois prĂ©cĂ©dents westerns de Leone. Aux Ătats-Unis, il est prĂ©sentĂ© Ă New York en avant premiĂšre dans deux salles le 25 mai 1969, avant sa sortie dans 24 salles, le 16 juillet. Afin de gagner une sĂ©ance de plus par jour, Paramount invoque lâaccueil mitigĂ© lors de la premiĂšre pour procĂ©der Ă des coupures 20 minutes dâaprĂšs certaines sources, 30 selon dâautres qui dĂ©naturent lâĆuvre. Cette version dite internationale » connaĂźtra lâĂ©chec sur le marchĂ© anglo-saxon. Sur le territoire Ă©tasunien il ne fera que 1/6Ăšme des recettes du Bon, La Brute et Le Truand, plus rapide et moins bavard ». Lâassassinat dâun enfant et le rĂŽle Ă contre-emploi dâHenry Fonda peuvent expliquer cet Ă©chec commercial. Il Etait une fois dans lâOuest, dans sa copie intĂ©grale, sera pourtant un succĂšs au box-office international, notamment en France et en Allemagne, dĂšs sa sortie en 1969. Pour la critique, tant aux Ătats-Unis que dans les pays oĂč le film est distribuĂ©, en dehors de quelques exceptions, les avis sont mitigĂ©s voire hostiles. Parmi les rĂ©actions nĂ©gatives, il a Ă©tĂ© reprochĂ© Ă Sergio Leone dâavoir usurpĂ© et dĂ©naturĂ© lâhistoire de lâOuest amĂ©ricain, alors quâen fait il dĂ©tournait les conventions du western. Cependant, au fil du temps, Ă lâimage de 2001 LâOdyssĂ©e de lâespace, de Stanley Kubrick, le film va ĂȘtre apprĂ©ciĂ© Ă sa juste valeur. Plusieurs critiques vont mĂȘme revenir sur leur jugement initial et reconnaĂźtre leur erreur cf Jean A. Gili ci-dessous. Il Ă©tait une fois la RĂ©volution sortira en 1971 et Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique en 1984. Le dernier volet de sa seconde trilogie et son dernier film. Victime dâune crise cardiaque, Sergio Leone meurt Ă Rome le 30 avril 1989 sans avoir pu mener Ă bien son projet sur le siĂšge de Leningrad pendant la Seconde Guerre mondiale. Il Ă©tait une fois dans lâOuest â Charles Bronson, Claudia Cardinale, Sergio Leone â Copyright Paramount Le cinĂ©ma de Sergio Leone Le cinĂ©aste dĂ©clara un jour Ennio Morricone nâest pas mon musicien. Il est mon scĂ©nariste. Jâai toujours remplacĂ© les mauvais dialogues par de la musique, soulignant un regard. » Ă lâinstar de ses autres autres longs mĂ©trages, la musique du compositeur est indissociable du film. ComposĂ©s en amont, les morceaux musicaux de Il Etait une fois dans lâOuest Ă©taient jouĂ©s sur le plateau avant ou pendant le tournage afin de mettre les acteurs dans lâambiance, de crĂ©er des rythmes ». Ă chaque personnage correspondait un thĂšme. Ainsi lâhomme Ă lâharmonica » est-il personnifiĂ© par les quelques notes stridentes de son instrument. Mais Leone jongle aussi avec des moments quasi silencieux, comme dans la scĂšne dâouverture, la longue attente des trois tueurs sur le quai de la gare, oĂč lâon nâentend quâune mouche bourdonner, des gouttes dâeau tomber sur un chapeau ou des articulations de doigts craquer. Le souci poussĂ© des dĂ©tails rĂ©alistes, qui ne doivent pas ĂȘtre confondus avec lâexactitude historique » prĂ©cisait Leone, le rythme lent, le temps dilatĂ©, Ă un tel point quâil en devient presque irrĂ©el ou lâalternance de plans larges le trajet de la carriole Ă Monument Valley » et de trĂšs gros plans, notamment sur le regard des personnages, sont quelques-unes des autres caractĂ©ristiques du cinĂ©ma de Sergio Leone. LLm2UlV. 27 298 349 275 198 145 330 265 281